
Le roi est assis sur un trône aux montants ornés de fleurs de lys sortant de la corolle de deux lys au naturel et recouverts de draperies, ses pieds reposant sur deux lions couchés dos à dos. Un petit dais à clochetons abrite sa tête. Il porte une couronne, une dalmatique et un manteau attaché sur l'épaule droite par un fermail carré. De la main droite il tient un sceptre terminé par un double motif floral et de la gauche, une main de justice. Les pourtours, intérieur du champ et extérieur du sceau, sont bordés d'un épais cercle décoré d'une frise de flanchis.
Entre deux filets.
Bien que la plus ancienne empreinte conservée valide un acte de Janvier 1381 (fragment aujourd'hui séparé de l'acte, Arch. nat., K 948 n° 46), ce sceau de majesté fut utilisé après le sacre qui eut lieu le 4 Novembre 1380, comme le prouvent quelques formules de corroboration. Peut-être employé dès le 6 Novembre (un acte daté de ce jour, mais isolé, porte la formule de corroboration suivante : "nous avons faict mectre nostre seel", Arch. nat., JJ 118, fol. 28 v°), il était certainement en service dès le 21 Novembre : dans la formule de corroboration les mots "en l'absence du grant" ont été barrés pour ne laisser que "nostre seel" (Arch. nat., JJ 118, fol. 60 v°-61). Son emploi reste rare jusqu'en Janvier 1381.