Le roi est assis sur un trône orné d'avant-corps de lions recouverts de draperies, ses pieds reposant sur deux lions couchés dos à dos. Un dais à trois gâbles, orné d'une frise de fleurs de lis dans les quadrilobes, abrite sa tête. Il porte une couronne à trois hautes fleurs de lis sur des cheveux mi-longs bouclés, une dalmatique et un manteau attaché sur l'épaule droite par un fermail à deux boules. Bas et manches de la dalmatique, manteau et draperies sont bordés d'un galon orné de points. De la main droite il tient un sceptre terminé par un motif floral renflé et de la gauche une main de justice. Le champ est recouvert d'une tenture fleurdelisée fixée sur le pourtour par des attaches et inscrit dans un cercle perlé.
Entre deux filets, celui de l'extérieur souligné par un cercle décoré intérieurement de fleurs de lis et extérieuremet d'une torsade.
Ce deuxième sceau de majesté a très certainement été gravé à la fin de 1444 ou pendant le premier trimestre 1445. Un compte de Dreux de Budé du 1er Janvier au 10 Juin 1445 porte en effet la mention d'une somme versée à Guillaume de May, orfèvre et graveur à Paris "pro factionne et gravacionne magni sigilli et contra sigilli regis nuper per eum factorum" (Bibl. nat., ms lat. 18347, fol. 37). Cette mention ne peut s'appliquer qu'à ce sceau, le deuxième sceau de substitution existant dès 1437 (M. Dalas n° 170). Ce sceau est encore appendu à un acte du 8 Juillet 1461 (Arch. nat., J 476 n° 1627).