
A l'entrée d'un riche édifice gothique, sous un dais à trois arcs couronnés de gâbles, décorés de fleurs de lis et de quartefeuilles et flanqués de pinacles, le prince se tient debout, de face, les pieds posés sur une estrade en saillie recouverte d'un tapis résillé orné d'une frise frontale de quartefeuilles. Il porte des cheveux mi-longs coiffés de ?, une longue robe et un manteau agrafé sur l'épaule droite par un fermail. De la main droite, il tient un sceptre terminé par un motif floral sommé d'une fleur de lis et de la gauche un long gant. Derrière lui, on aperçoit des baies ajourées et deux fleurs de lis près de chaque épaule. De part et d'autres, sous une construction percée de deux étages de baies à gâbles et pinacles ouvragés, deux écus écartelés de France (trois fleurs de lis) et de Dauphiné sont nichés. Le pourtour du champ, comme celui du sceau, est bordé d'un épais cercle.
Entre deux filets.
Outre les empreintes moulées (Arch. nat., Collection Supplément n° 7948 et 2296), un fragment est encore appendu à un acte du 27 Mai 1423, donné "soubz le seel dont nous usions durant le temps de nostre régence" (Arch. dép. de l'Isère, B 3291). Comme cet acte est adressé aux gens des comptes du Dauphiné, ce sceau est très certainement employé parce que le roi ne possède pas encore de sceau delphinal royal à cette date.
La légende est sans doute du type de celle gravée sur le deuxième sceau ante susceptum (voir Dalas n° 160) : S KAROLI FILII REGIS [FRANCORUM DAL]PHINI VIEN(nensis) DUCIS BITURIE TURONIE COMI[TISQUE] PICTAVE(nsis)