Ce sceau reprend la même présentation que le premier sceau de substitution, lui même étant une maladroite copie du premier grand sceau de majesté. Le roi est assis sur un trône orné de deux avant-corps de dauphin recouverts de draperies, et encadré d'une stalle ouvragée dont le panneau arrière est surmonté d'un dais en saillie. Celui-ci est encadré des deux montants latéraux des boiseries de la stalle. Les pieds du roi reposent sur une estrade. Il porte une couronne à hauts fleurons. De la main droite il tient un sceptre terminé par un motif floral et de la gauche une main de justice. Le champ est semé de fleurs de lis.
Entre deux double filets.
Une empreinte de ce deuxième sceau de substitution est encore appendue à un acte du 22 Avril 1437 (Arch. mun. d'Avignon, Pintat 34/975). Cette même matrice resta en usage jusqu'à la fin du règne, contrairement à ce que pensait Douet d'Arcq qui voyait dans le D 78 un troisième sceau de substitution. Cependant on ajouta une étoile ou un soleil sur la poitrine royale à une date qui se situe entre 1444 et 1458 (sur ces deux emblèmes voir A. Vallet de Viriville, Chroniques de Charles VII, t. 3, Paris, 1868, p. 287). En effet, la première empreinte moulée (D 77) ne porte pas ce signe qui est très lisible sur la seconde (D 78) ainsi que sur une empreinte du 8 Juillet 1461 (Arch. nat., J 476 n° 16/27).