Le roi, à mi-corps, se tient de face derrière un mur d'enceinte crénelé et percé d'une porte dont la herse est relevée. Il porte une couronne, une dalmatique et un manteau attaché sur l'épaule droite par un fermail rond. Il tient de la main droite un sceptre terminé par un motif floral et, de la gauche, une main de justice. De part et d'autre du souverain : deux écus aux armes soutenus par deux lions couchés dos à dos : à dextre, de France à trois fleurs de lis ; à senestre, écartelé : aux 1 et 4 à trois fleurs de lis (France) ; aux 2 et 3 léopards (Angleterre).
Entre deux filets ornés de points.
Ce sceau était déjà en usage le 15 Janvier 1423, comme l'atteste la formule de corroboration d'un acte de cette date donné "sub sigillo nostro in absencia magni ordinato" (Arch. nat., JJ 172, fol. 135). La plus récente empreinte connue, bien que fragmentaire, valide un acte du 9 Juillet 1437 (Arch. dép. de la Seine-Maritime, G 1051). On ne peut donc retenir l'assertion de Wyon, selon laquelle Henri VI aurait eu un deuxième en l'absence du grand dont un fragment serait encore appendu à un acte d'Avril 1435 (British Library, Add. charters, 11847). La photographie qu'il publie du moulage de ce sceau, ne laisse d'ailleurs aucun doute : il s'agit d'un fragment du grand sceau de majesté de Charles VIII (Dalas n° 200). Le sceau de substitution est encore annoncé dans la formule de corroboration d'un acte du 20 Août 1445 donné "soubz notre seel ordonné en l'absence du grand" (Bibl. nat., Pièces originales, t. 735, d. 16796, p. 3).