La reine, la tête ceinte d'une couronne, portant un surcot formé d'un corsage découpé à collerette relevée et d'une jupe traînante, se tient debout de face. De ses mains gantées, elle s'appuie sur deux écus : à gauche un écu à trois fleurs de lis, à droite un écu mi-parti, au 1 à trois fleurs de lis (France) ; au 2 losangé en bande (Bavière).
Entre deux cercles décorés.
Ce sceau fut créé par Isabeau de Bavière en Novembre 1417, quelques jours après avoir été délivrée par le duc de Bourgogne de la résidence forcée où la maintenait Charles VI. Il devait sceller les actes intitulés au nom de la reine "ayant pour occupation de monseigneur le roi le gouvernement et administration du royaume" et rendus en cours de justice d'Amiens qu'elle venait d'instaurer pour faire pièce au parlement parisien fidèle au roi.
La traduction française de la légende serait, d'après la Chronique de Monstrelet : "seel des causes, souverainetés et appellations pour le roi". Elle est légèrement différente dans le Nouveau traité de Diplomatique (Paris, 1759, p. 145) : "c'est le seel des causes souveraines et appellations pour le Roi".
