L'évêque assis, de trois quarts, bénit de la main droite et tient de la gauche une crosse à noeud, volute en dehors. Coiffé d'une mitre basse, il est revêtu d'une chasuble qui ne laisse apparaître que la bordure inférieure de la dalmatique. Il siège sur un trône orné de têtes de lion à la crinière fournie, accosté de deux grands écus: celui de gauche porte une bande (évêché de Strasbourg), celui de droite un lion rampant couronné à la queue fourchue passée en sautoir (Luxembourg-Ligny). Le champ est orné d'un réticulté-croisetté.

L'évêque est isolé de la partie supérieure du sceau par un arc surbaissé qui supporte une niche voûtée: celle-ci, couronnée par une triple arcature sommée de gâbles et hérissée de pinacles, abrite une effigie de la Vierge, la tête couverte, couronnée et nimbée. Cette dernière est assise sur une large banquette dont la caisse est décorée d'un remplage aveugle de baies géminées. Elle soutient du bras gauche l'Enfant, qui se tient debout à ses côtés. Le fond de la niche est tapissée par les rameaux fleuris de deux arbustes stylisés. De part et d'autre de la niche, deux gros pinacles à crochets sont traités comme des plantes en pot et complètent le tableau de ce jardinet symbolique. (D. Berné)