Sous une grande niche architecturée sommée d'un dais gothique, une Vierge nimbée et couronnée portant l'Enfant et un livre. De part et d'autre deux niches architecturées inférieures sommées de dais gothique abritant, à gauche, saint Augustin, mitré et nimbé, en habit épiscopal tenant sa crosse et bénissant ; à droite, sainte Catherine d'Alexandrie, couronnée et nimbée, tenant la palme et la roue de son martyr. Dans un soubassement inférieur, au centre d'un bosquet d'arbres entouré d'ondes, un clerc tonsuré en habit et coule, à genoux en prière.
file et filet double
Le couvent dispose d'un grand sceau connu à partir du XIIIe siècle et qui sert jusqu'au XVe siècle (Troyes, Ad 10, 5H bis 1). Les prieurs successifs disposent également d'un sceau d'office impersonnel mais renouvellé entre le XIIIe siècle (empreinte de 1279 à l'Annonciation) et ce présent sceau du début du XVe siècle connu par sa matrice et une empreinte.
Selon C. Bllanc-Riehl : " Ce sceau illustre à la fois le double vocable de l'établissement, la règle augustinienne, mais aussi de manière allusive l'évènement fondateur de l'ordre des Ecoliers. C'est en effet après un vision d'un "arbre beau et éclatant" que quatre maîtres en théologie de l'université de Langres fondèrent à Verbiest, au diocès de Langres, une communuaté dont la règle fut approuvée par Honorius III en 1219. Les rameaux entourant la figure de la Vierge du sceau prieural et les bouquets végétaux supportant le système architecturé...font référence à une légende interprétée comme une allusion à l'arbre de vie de l'Eden.
Par la multiplication des figures distribuées dans un système architecturé à registres et travées (ce sceau) s'inscrit à l'intérieur d'une tendance lourde de l'art sigillaire de la fin du Moyen Âge. la minutie de sa mise en oeuvre, le style, notamment de ses dais, permettent de pacer sa gravure dans le milieu troyen du premier quart du XVe siècle".
