Le duc, vêtu d'un haubert et d'une cotte d'armes flottante, coiffé d'un heaume ajouré conique, orné de volets et cimé d'un griffon entre deux pointes, tient de la main droite une épée haute retenue par une chaîne, et de la gauche un bouclier. Il galope vers la droite sur un cheval caparaçonné dont la tête est coiffée également d'un griffon. L'écu, l'ailette et la housse du cheval sont aux armes : semé de fleurs de lis à la bordure.
Entre deux cercles de grènetis, chaque cercle flanqué de deux filets.
Jean reçut le titre de duc de Normandie et de comte du Maine et d'Anjou en Février 1332 et fut adoubé à la Saint Michel de la même année. C'est sans doute alors que ce sceau fut gravé, bien que nous n'en connaissions que des empreintes tardives présentes sur des actes du 16 Avril 1336 et du 29 Janvier 1339. Cependant, il existait déjà en Avril 1335 puisque dans un acte de Philippe VI de cette date, il est fait mention "du grant seel de son fils Jean de France" (voir A. Tessereau, Histoire chronologique de la grande chancellerie de France, t. Ier, Paris, 1710, p. 15-16. Devenu roi le 22 Août 1350, Jean continua à l'utiliser jusqu'à son sacre le 26 Septembre 1350, comme grand sceau royal. Après cette date, il subsista comme sceau ordonné en l'absence du grand sceau jusqu'en Mars 1351 (voir O. Morel, La grande chancellerie royale et l'expédition des lettres royaux...., Paris, 1900, p. 214-219).